Quelles précautions faut-il prendre ?
Faire attention aux charlatans, qui en veulent à votre argent, et aux dérives sectaires. Sinon, notre rôle de thérapeute est d'écouter et de ne pas juger, même quand on ne peut pas valider scientifiquement une approche. Quand une dame vous dit “je sais pourquoi j'ai ce cancer du sein”, elle donne du sens à l'insensé. Elle crée un lien avec cette personne qui l'aide dans la vie, qu'elle soit psy ou coupeur de feu. C'est intangible. L'humain est complexe ! Ne séparons pas le corps et l'esprit. C'est un débat philosophique.
Des pistes scientifiques existent-elles ?
Oui, grâce à la physique quantique et à la biologie moléculaire. Hippocrate avait formulé l'hypothèse que le cancer du sein était causé par des “humeurs noires”. La réponse, on ne l'a toujours pas. Il y aura toujours des pans de connaissances à découvrir. Mais ce n'est pas parce que ce n'est pas rationnel qu'il faut mépriser. À l'inverse, il ne faut pas mettre ces pratiques sur un piédestal.
Comment abordez-vous la prise en charge du cancer ?
Pour moi, les quatre armes sont la chirurgie, les rayons, les médicaments et la parole. On rejoint les coupeurs de feu. La parole est un traitement efficace, voire essentiel. En 1998, lors des États généraux des malades du cancer auxquels participaient 3 000 personnes, à la question “Qu'est-ce que vous attendez ?”, la réponse fut : des médecins plus humains, qui prennent le temps d'écouter et de parler. Grâce aux Plans cancer, on a amélioré la relation soigné-soignant.